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De Roses Et d'Aléas
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2 janvier 2010

Grandes largeurs

 

Il n’a pas fallu beaucoup de temps! Je me faisais une si grande joie de ce voyage à Paris.

Un coup de fil a suffit pour me démoraliser. Le médecin avait raison ce matin: les médicaments ne font pas tout. 

 

Troubles bipolaires. Avouez que c’est plus sympa que maniaco-dépressive. Vous passez d’une totale euphorie à une dépression sans fond, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Il va falloir à mon tour que je passe un coup de fil. Rassurer. Et moi qui me rassure? 

 

C’est dans ces moments-là que je me demande comment j’ai pu vivre toutes ces années sans toi. Comment j’ai pu jongler aussi longtemps entre euphories et dépressions.

 

J’ai fait avec. Tout le monde fait avec, tout le temps. Composer. Renoncer. Concéder. Et puis, il y a eu le point de non-retour. Ce jour où j’ai touché le fond du fond. J’ai alors réalisé que je n’arriverais pas en m’en sortir toute seule. 


Faible. Fragile. Des gros mots qu’il ne faut surtout pas se voir greffer. Totalement incompatibles avec indépendance et liberté. Du moins, c’est ce dont j’étais jusque-là persuadée. 

 

C’est ce que nous sommes intrinsèquement: des interdépendants conditionnés par leur faiblesse et leur fragilité. Se croire au-dessus de cet impératif serait nous condamner à la mort sous toutes ses formes. 

 

Faire avec, avec Amour, reviendrait à s’approprier la Vie. 


PS: texte écrit le 7 octobre 2009 

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